la France amorce un tournant monétaire stratégique en misant sur les cryptomonnaies

Publié le 28/10/2025

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Gabriel reyjal

Gabriel reyjal

la France amorce un tournant monétaire

la France amorce un tournant monétaire stratégique en misant sur les cryptomonnaies

« La France doit se doter d’un or numérique national. » Cette déclaration, portée par le député Éric Ciotti dans une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale le 22 octobre 2025, annonce un possible bouleversement du système monétaire français. Face à un euro numérique jugé menaçant pour les libertés individuelles, le texte prône une alternative radicale : interdire l’euro numérique, favoriser les stablecoins européens et surtout, constituer une réserve nationale de 420 000 bitcoins d’ici 2032. Ce projet, inédit en Europe, pourrait repositionner la France comme pionnière d’une souveraineté monétaire fondée sur la blockchain.

Une rupture assumée avec le modèle monétaire européen

La proposition de loi portée par le groupe UDR repose sur un rejet frontal de l’euro numérique, actuellement en phase de développement par la Banque centrale européenne (BCE). Présenté comme une menace pour la vie privée et la propriété individuelle, cet instrument monétaire centralisé pourrait, selon les auteurs, permettre une surveillance en temps réel des transactions par l’émetteur. Un scénario que les députés comparent au système chinois de crédit social, fondé sur le yuan numérique.

En parallèle, le texte propose une vision alternative : adopter Bitcoin comme réserve stratégique, en l’érigeant en actif monétaire souverain, à l’image de l’or. Cette stratégie reposerait sur l’acquisition progressive de 420 000 BTC sur 7 à 8 ans, financée par quatre canaux distincts : minage public via les surplus d’énergie nucléaire et hydraulique, conservation des BTC saisis judiciairement, investissement quotidien via le Livret A et le LDDS (soit 15 millions d’euros par jour), et possibilité de paiement de l’impôt en Bitcoin (soumise à validation constitutionnelle).

Ce choix s’inscrit dans un contexte de remise en question du rôle des banques centrales. La BCE, en instaurant l’euro numérique, deviendrait selon le texte une banque de détail concurrente des banques commerciales, créant un risque de bank run systémique. À l’inverse, la réserve de Bitcoin permettrait à la France de diversifier ses actifs, tout en s’affranchissant des risques inflationnistes liés aux monnaies fiat.

Stablecoins, souveraineté et rivalité monétaire mondiale

L’autre front du projet concerne les stablecoins en euro. Le texte appelle à réviser le règlement MiCA adopté par l’Union européenne, jugé trop contraignant pour les émetteurs européens. L’objectif est de faciliter l’émergence de stablecoins en euro émis par des sociétés européennes, pour contrer l’hégémonie des stablecoins en dollar, dominés par Tether (USDT) et Circle (USDC), qui représentent 91 % du marché mondial avec une capitalisation combinée de 210 milliards de dollars.

En 2024, les échanges en stablecoins euros atteignaient à peine 36 milliards, contre 23 000 milliards pour leurs équivalents en dollars. Cette dépendance massive à des entités américaines fait craindre une perte d’autonomie stratégique. Même le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s’est alarmé de cette situation, appelant à une mobilisation européenne en faveur des stablecoins euro.

Le texte dénonce également les normes prudentielles excessives du Comité de Bâle, qui empêchent les banques européennes de prêter sur la base de cryptoactifs. En exigeant des ratios de garantie jusqu’à 1250 %, ces règles rendent le nantissement de cryptoactifs inopérant. La résolution invite donc le gouvernement à défendre un assouplissement ciblé du cadre prudentiel européen, afin de favoriser un écosystème bancaire crypto-compatibile en Europe.

Conclusion:

Avec cette proposition de loi, la France amorce une réflexion monétaire de rupture, en réponse à un monde en pleine reconfiguration numérique. En misant sur le Bitcoin comme actif souverain, en s’opposant à l’euro numérique centralisé, et en soutenant les stablecoins européens, elle trace une feuille de route alternative à celle de la BCE.

Ce positionnement, encore marginal sur le Vieux Continent, pourrait-il devenir un modèle de résilience financière à l’ère post-fiat ? La cryptomonnaie est-elle l’avenir monétaire des États-nations ? La réponse, désormais, ne relève plus seulement de l’utopie technophile, mais du débat législatif national.

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