Alors que Circle se prépare à entrer en Bourse, les rumeurs de rachat par Coinbase ou Ripple se multiplient. L’enjeu : le contrôle stratégique de l’USDC, deuxième stablecoin mondial, au cœur de la bataille d’influence dans la finance décentralisée. Tandis que Circle cultive le silence imposé par la SEC, des pourparlers informels avec ces deux géants relancent toutes les spéculations.
Circle à la croisée des chemins : IPO ou offre de rachat ?
Début avril, Circle confirmait le dépôt de son dossier pour une introduction en Bourse (IPO), sans détailler le calendrier ni les modalités. L’opération pourrait valoriser la firme entre 4 et 5 milliards de dollars, selon plusieurs analystes. Mais en coulisses, des discussions avec Ripple et Coinbase suggèrent une alternative radicale : un rachat.
D’après Bloomberg, Ripple aurait proposé un rachat dans cette même fourchette de valeur. Circle aurait refusé l’offre, jugée trop faible, invoquant une période de silence réglementaire. Selon une source interne, « les choses changent de semaine en semaine », traduisant une certaine instabilité stratégique au sein de l’émetteur de l’USDC.
Ripple, malgré ce refus, dispose d’une puissance financière notable. La société détient plus de 11,7 milliards de dollars en XRP, incluant ses liquidités disponibles et les tokens en séquestre. Elle pourrait ainsi formuler une nouvelle offre, en partie adossée à sa cryptomonnaie. Mais dans un contexte de régulation accrue sur les stablecoins, payer en actif volatile pourrait refroidir Circle et les régulateurs.
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Coinbase : favori naturel ou futur propriétaire de l’USDC ?
Face à Ripple, Coinbase semble être le prétendant le plus légitime. Historiquement liée à Circle, la plateforme avait cofondé en 2018 le Centre Consortium, structure initiale de gouvernance de l’USDC. Si ce partenariat a pris fin en 2023, Coinbase reste actionnaire de Circle et conserve des droits exclusifs sur l’exploitation et la propriété intellectuelle de l’USDC, en particulier en cas de faillite.
Selon les documents officiels, Coinbase et Circle se partagent à 50/50 les revenus générés par les réserves de l’USDC. Mais Coinbase empoche 100 % de ces revenus lorsque les USDC sont déposés sur sa propre plateforme, une situation qui renforce sa dépendance stratégique à ce stablecoin. Certains observateurs vont jusqu’à dire que les deux entités ne font presque qu’une seule entreprise.
Ajoutons à cela que Coinbase dispose de 8 milliards de dollars de liquidités et d’une capitalisation boursière dépassant les 56 milliards de dollars. Son entrée dans le S&P 500 le 19 mai 2025 renforce encore sa crédibilité financière pour mener à bien une opération d’acquisition majeure. Interrogé à ce sujet, Brian Armstrong, PDG de Coinbase, a préféré temporiser : « Nous n’avons rien à annoncer aujourd’hui ».
CONCLUSION
Dans la guerre des stablecoins, l’USDC est désormais plus qu’un outil : c’est un actif stratégique. Si Circle maintient officiellement sa trajectoire vers une IPO, les pressions économiques et politiques pourraient la pousser à reconsidérer ses options, surtout face à des acteurs aussi puissants que Ripple ou Coinbase.
Le marché retient son souffle : qui contrôlera l’USDC demain ? Une société autonome cotée en Bourse, un rachat par un géant crypto ou une fusion silencieuse avec Coinbase ? Cette décision pourrait bien reconfigurer l’équilibre des forces dans l’écosystème mondial des stablecoins.