« Sans ironie, je pense que la plupart des alt-L1 deviendront des L2. » Cette déclaration percutante de Jason Chaskin, directeur de la recherche à la Fondation Ethereum, relance un débat stratégique dans l’univers crypto. Alors que de nombreux projets blockchain s’étaient érigés en concurrents frontaux d’Ethereum, la tendance semble s’inverser. Vitalik Buterin lui-même y voit l’évolution logique d’un écosystème en quête d’efficacité, de sécurité et de scalabilité. Et si les rivaux d’hier devenaient les alliés d’aujourd’hui ?
La revanche d’Ethereum face aux Ethereum Killers
Depuis 2021, les blockchains layer 1 alternatives (Solana, Avalanche, Cosmos, Polkadot, Cardano…) se sont multipliées, chacune promettant de dépasser Ethereum en termes de rapidité, de coûts ou d’innovation. Portées par un engouement spéculatif et une demande croissante pour des solutions décentralisées performantes, ces infrastructures ont longtemps été perçues comme les Ethereum killers. Mais avec le déploiement massif des layer 2 (L2) sur Ethereum — tels qu’Arbitrum, Optimism, Base ou zkSync — la donne a radicalement changé.
Ces L2 permettent de déléguer les transactions en dehors de la chaîne principale, tout en garantissant la sécurité offerte par Ethereum. En clair, ils assurent l’exécution rapide et bon marché, sans sacrifier la robustesse du consensus. Cette évolution a affaibli la pertinence de nombreuses L1 qui peinent à rivaliser, tant sur le plan technologique que communautaire.
Un signal fort de ce virage stratégique est venu de la blockchain Celo, qui a officialisé sa transition vers un layer 2 Ethereum en mars 2025. Une mutation symbolique saluée par la communauté, qui voit dans cette intégration une validation de la position centrale d’Ethereum dans l’écosystème crypto.
Vers un écosystème Ethereum unifié ?
Cette dynamique de recentrage autour d’Ethereum ne repose pas seulement sur une tendance de marché, mais sur de solides arguments techniques et stratégiques, portés par les voix les plus influentes de l’écosystème. Jason Chaskin, appuyé par Vitalik Buterin, soutient que cette transformation des L1 en L2 offre des bénéfices structurels majeurs : réduction de l’inflation, meilleure gestion des blocs, et surtout un accès à la plus grande communauté de développeurs de l’univers crypto. Cela ouvre aussi la voie à un modèle de gouvernance plus coordonné, basé sur la complémentarité plutôt que la compétition.
Buterin, quant à lui, insiste sur l’intérêt technique d’un tel modèle. En se concentrant uniquement sur les fonctions de séquencement et de validation, les anciennes blockchains L1 pourraient capitaliser sur les forces du layer 1 Ethereum : sécurité, résistance à la censure, preuves cryptographiques, disponibilité des données… Une approche qui vise à simplifier radicalement l’architecture des blockchains, tout en minimisant la confiance nécessaire dans les intermédiaires.
Cette transition vers un modèle « tout-L2 » pourrait également s’accélérer avec l’arrivée des preuves à connaissance nulle (zero-knowledge) intégrées directement dans le L1 Ethereum. Une évolution prévue pour l’année à venir, qui renforcerait la fiabilité et l’interopérabilité des solutions construites autour du noyau Ethereum.
Conclusion:
Ce que Vitalik Buterin et les membres de la Fondation Ethereum entrevoient, c’est un futur modulaire où Ethereum devient le socle indiscutable, et où les blockchains qui tentaient autrefois de le concurrencer s’agrègent désormais à son orbite en tant que solutions secondaires intégrées. Une logique gagnant-gagnant, qui permettrait de consolider l’écosystème tout en favorisant l’innovation.
Mais cette vision est-elle compatible avec les ambitions d’indépendance de certains projets ? Et jusqu’où Ethereum peut-il absorber ses anciens concurrents sans fragiliser sa propre décentralisation ? Le débat reste ouvert.
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