1,5 milliard de dollars en ETH pour créer un mastodonte boursier dédié à Ethereum : c’est l’ambition affichée par The Ether Machine, fruit de la fusion entre Dynamix Corporation et The Ether Reserve. Ce projet innovant pourrait devenir le plus grand véhicule d’investissement public centré sur l’Ether, à l’image des Bitcoin Treasuries qui ont fait exploser la demande institutionnelle pour le BTC. À l’heure où l’ETH reprend des couleurs sur fond de régulation favorable, cette initiative marque un tournant stratégique pour la finance crypto régulée. Décryptage d’une offensive qui mêle SPAC, staking et capital engagé.
Une fusion inédite pour structurer un géant de l’Ether coté au Nasdaq
Derrière The Ether Machine, on retrouve une alliance atypique : Dynamix Corporation (DYNX), une structure de type SPAC cotée au Nasdaq, et The Ether Reserve, une entité spécialisée dans la gestion d’ETH. Leur fusion vise à créer la première société publique entièrement dédiée à Ethereum, avec une cotation prévue sous le symbole ETHM d’ici fin 2025, sous réserve de l’aval des actionnaires. L’objectif ? Détenir, sécuriser et faire fructifier plus de 400 000 ETH, soit 1,5 milliard de dollars au cours actuel.
Le tour de table impressionne : Kraken, Blockchain.com, Pantera Capital et d’autres acteurs de référence injectent 800 millions de dollars à 10 dollars par action, auxquels s’ajoutent 645 millions investis directement par Andrew Keys, cofondateur de ConsenSys et futur président de The Ether Machine. David Merin, ex-Consensys, prendra les rênes en tant que PDG, épaulé par Jonathan Christodoro, ex-Morgan Stanley, à la vice-présidence.
Ce projet entend ainsi doubler les avoirs d’acteurs comme SharpLink Gaming ou BitMine Immersion, et s’inscrire dans une logique de gestion professionnelle, transparente et conforme, en rupture avec les structures crypto plus opaques du passé.
Une stratégie active sur Ethereum pour générer des rendements et soutenir l’écosystème
The Ether Machine ne se limite pas à une simple détention d’ETH : elle adopte une stratégie active de valorisation, en capitalisant sur les spécificités techniques d’Ethereum. Cela inclut notamment le staking et le restaking, deux mécanismes qui permettent de générer des revenus passifs en ETH tout en renforçant la sécurité du réseau. La société prévoit également une implication dans la finance décentralisée (DeFi), bien que les modalités précises restent à définir.
Au-delà de la recherche de rendement, The Ether Machine affiche une ambition plus large : contribuer à la croissance de l’écosystème Ethereum. Elle prévoit d’investir dans des projets open-source, de développer des outils pour les entreprises et DAO, et de fournir des services autour de la gestion de validateurs, essentiels au bon fonctionnement du réseau. L’accent est aussi mis sur la conformité réglementaire, une exigence clé pour rassurer les investisseurs traditionnels.
Cette approche hybride – à la fois infrastructurelle, financière et éthique – s’aligne parfaitement avec les nouvelles dynamiques du marché crypto en 2025. L’approbation récente des ETF Ethereum, la clarification juridique autour des stablecoins via le GENIUS Act, et la volonté croissante des entreprises d’imiter les stratégies « Bitcoin Treasury » en version ETH créent un terrain favorable à l’essor de ce type d’acteur.
Conclusion :
Avec 1,6 milliard de dollars mobilisés, un pilotage institutionnel et une exposition directe aux rendements d’Ethereum, The Ether Machine pourrait bien devenir la première porte d’entrée boursière sérieuse vers l’ETH pour les investisseurs traditionnels. À la croisée des mondes entre finance régulée et écosystème décentralisé, ce projet pourrait catalyser une nouvelle vague d’adoption institutionnelle.
The Ether Machine préfigure-t-elle l’avènement d’une « Ethereum Treasury era » ? Et si investir dans l’ETH via Wall Street devenait bientôt aussi banal que d’acheter du Bitcoin en ETF ?
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