Ce mardi matin à Paris, la fille d’un entrepreneur crypto a échappé de justesse à une tentative d’enlèvement en pleine rue, sous les yeux de plusieurs témoins. Les faits, relayés sur X (ex-Twitter) par l’influenceur Hasheur et le journaliste Amaury Bucco, illustrent une montée inquiétante de la violence ciblant les acteurs du Web3. À l’heure où les fortunes liées aux cryptomonnaies explosent, les risques personnels se multiplient pour les investisseurs et leurs proches. Faut-il désormais s’inquiéter pour la sécurité physique dans l’univers de la blockchain ?

Une attaque choquante en plein Paris, symptomatique d’un climat tendu

La scène est digne d’un polar urbain. Trois hommes cagoulés ont tenté, en pleine journée, d’enlever deux personnes liées à l’écosystème crypto. L’un des assaillants a tenté de forcer une victime à monter dans un fourgon, comme le montre une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. L’intervention de témoins aurait permis de faire échouer l’opération, selon les premières informations.

Cet événement n’est pas isolé. Depuis plusieurs mois, les agressions ciblant les fortunes issues des cryptomonnaies se multiplient : home-jackings, extorsions sous menace, attaques physiques pour obtenir des clés privées… Un phénomène déjà bien documenté aux États-Unis, qui gagne désormais la France.

Le caractère public et brutal de cette tentative interpelle. Comment une opération de cette ampleur peut-elle se dérouler sans entrave dans la capitale, en plein jour, et devant des passants ? Ce nouvel épisode met en lumière les lacunes de la protection physique des personnalités du monde crypto, souvent exposées et médiatisées sans dispositif adapté.

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Sécurité numérique vs. sécurité physique : le grand paradoxe crypto

Alors que l’univers Web3 consacre d’immenses efforts à sécuriser wallets, protocoles DeFi et blockchains, la vulnérabilité humaine reste un angle mort stratégique. Les criminels ne cherchent plus à pirater des plateformes, mais à attaquer directement les détenteurs d’actifs, souvent mal préparés à ce type de menaces.

Cette nouvelle donne pousse certains entrepreneurs à investir dans leur sécurité personnelle, à l’image des dirigeants de grandes entreprises tech. Gardes du corps, déplacements anonymes, digital footprint maîtrisé : la cybersécurité ne suffit plus. Dans les milieux financiers traditionnels, ces pratiques sont anciennes. Le monde crypto, plus jeune et décentralisé, découvre leur nécessité de manière brutale.

D’un point de vue plus global, cet événement rappelle à quel point la réussite dans l’écosystème crypto peut susciter jalousies, convoitises… et violences. La transparence revendiquée du Web3 entre en friction avec les impératifs de discrétion, notamment pour les profils à forte exposition médiatique. Un enjeu qui pourrait freiner certaines vocations ou investissements si la confiance en la sécurité venait à s’éroder.

CONCLUSION :

Cette tentative d’enlèvement en plein Paris marque un tournant dans la perception des risques liés à la cryptosphère. Il ne s’agit plus seulement de cybersécurité, mais de sécurité tout court. Face à une délinquance de plus en plus organisée et ciblée, les acteurs du Web3 doivent adapter leurs réflexes et renforcer leur protection.

Faut-il désormais former les investisseurs crypto à l’autodéfense, ou créer des services spécialisés dans la sécurité physique pour les porteurs de wallets ? Une chose est sûre : le Web3 est entré dans une nouvelle ère, où la frontière entre numérique et réel devient dangereusement poreuse.