Réserves Nationales en Bitcoin : Les Pays qui Misent sur la Cryptomonnaie

Publié le 07/03/2025

Sommaire

Antoine Tripoz

Antoine Tripoz

Co-Fondateur

Le Bitcoin est progressivement devenu un actif stratégique pour de nombreux États, que ce soit par conviction économique , nécessité financière ou opportunisme. Aujourd’hui, au moins 18 nations détiennent du Bitcoin sous différentes formes. Certaines accumulent activement via des achats ou du minage, d’autres en saisissent dans le cadre de procédures judiciaires, tandis que quelques-unes y sont exposées indirectement via des investissements publics. L’enjeu est double : le Bitcoin est à la fois une réserve de valeur émergente et un outil permettant de contourner certaines contraintes géopolitiques et monétaires.

Accumulation active : achats massifs et mining soutenu par l’État

Le Salvador est à ce jour le seul pays à avoir fait du Bitcoin une monnaie légale , sous l’impulsion de son président Nayib Bukele en 2021. Le pays a adopté une politique d’achats réguliers, utilisant ses réserves nationales pour accumuler du BTC à intervalles fréquents. En plus de favoriser l’adoption des cryptos, cette stratégie vise à diversifier les réserves financières du pays et attirer des investisseurs étrangers. Le Salvador a également lancé les Bitcoin Bonds , un projet d’obligations adossées au BTC pour financer le développement d’une Bitcoin City , alimentée par l’énergie géothermique d’un volcan.

D’autres nations ont opté pour une approche différente en misant sur le minage soutenu par l’État pour accumuler du Bitcoin. Le Bhoutan a discrètement investi dans l’extraction de BTC, en exploitant ses ressources hydroélectriques. L’Argentine et le Brésil ont récemment renforcé leurs infrastructures de minage, profitant de leurs ressources énergétiques pour générer du BTC et réduire leur dépendance au dollar américain.

Dans des pays comme l’Iran et la Russie, fortement sanctionnés économiquement, le minage de Bitcoin représente une opportunité stratégique . En permettant le règlement de transactions internationales hors des circuits bancaires traditionnels, ces nations utilisent le Bitcoin comme un outil pour contourner les restrictions financières. L’Iran autorise certaines entreprises à payer leurs importations en Bitcoin, tandis que la Russie explore des solutions basées sur les cryptos pour son commerce international.

D’autres pays comme Oman et l’Éthiopie exploitent également leurs capacités énergétiques pour extraire du BTC, en partenariat avec des entreprises étrangères spécialisées dans le minage. Oman investit notamment dans des fermes de minage éco-responsables, afin de se positionner dans l’économie numérique mondiale. L’exploitation du Bitcoin via le minage offre ainsi à ces nations une source de revenus alternative , particulièrement en période d’instabilité financière ou de restrictions économiques.

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Accumulation opportuniste : saisies, investissements et cybercriminalité

Plusieurs gouvernements détiennent du Bitcoin non pas par choix stratégique, mais via des saisies judiciaires . C’est le cas des États-Unis, du Venezuela, de la Finlande, du Royaume-Uni et de la Chine. Aux États-Unis, les autorités ont accumulé une quantité massive de BTC grâce à la confiscation de fonds illégaux issus du darknet, notamment après le démantèlement de Silk Road en 2013 . Ces saisies représentent aujourd’hui plusieurs milliards de dollars, régulièrement revendus aux enchères par le gouvernement américain.

Le Royaume-Uni et la Finlande ont également confisqué d’importants montants de Bitcoin lors d’enquêtes sur des activités criminelles. Quant à la Chine, bien qu’elle ait interdit l’usage des cryptos sur son territoire, elle détient des réserves conséquentes issues de saisies judiciaires liées à des affaires de fraude et de blanchiment d’argent. Ces gouvernements se retrouvent ainsi dans une situation paradoxale, possédant des quantités importantes de BTC qu’ils préfèrent liquider sur le marché plutôt que conserver en tant qu’actif stratégique.

Enfin, la Corée du Nord adopte une méthode radicalement différente pour accumuler du BTC. Le régime de Pyongyang finance une partie de son économie à travers des cyberattaques massives ciblant les plateformes d’échange de cryptos et les entreprises Web3. Selon des rapports de l’ONU, la Corée du Nord a volé l’équivalent de plusieurs milliards de dollars en Bitcoin et autres cryptos, contribuant au financement de ses programmes militaires et nucléaires.

Conclusion

L’accumulation de Bitcoin par les États repose sur des stratégies très différentes, allant de l’achat direct au minage, en passant par les saisies judiciaires et même le piratage. Cette diversité d’approches montre que le Bitcoin est désormais perçu comme un actif stratégique , avec des usages adaptés aux priorités économiques et politiques de chaque pays.

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