Premier pays au monde à ancrer son système d’identité numérique sur Ethereum, le Bhoutan marque une nouvelle étape dans l’appropriation souveraine des technologies blockchain. Ce petit royaume de 800 000 habitants, déjà pionnier en matière de minage de Bitcoin, fait le pari d’une infrastructure décentralisée pour sécuriser l’identité numérique de ses citoyens. Une décision inédite, qui place Ethereum au cœur d’un projet d’État à portée historique, et qui pourrait bien inspirer d’autres nations à suivre cette voie.
Le Bhoutan, un laboratoire d’innovation numérique à l’échelle nationale
Depuis plusieurs années, le Bhoutan se distingue par une politique technologique volontariste. En 2020, le pays surprend le monde en révélant une activité de minage de Bitcoin représentant aujourd’hui près de 40 % de son PIB. Dans la même logique, il a lancé un ambitieux système d’identité numérique nationale (NDI), initialement basé sur Hyperledger Indy, avant de migrer vers Polygon en août 2024.
Mais ce mouvement vers Ethereum, officialisé en octobre 2025, marque une nouvelle rupture technologique. Selon Jigme Tenzing, secrétaire de l’Agence GovTech, cette transition vise à renforcer la sécurité et la résilience du système : « Ethereum est l’une des blockchains les plus décentralisées au monde, pratiquement insensible aux perturbations ». Ce choix traduit une volonté claire de souveraineté numérique, en s’appuyant sur une architecture ouverte et mondiale.
L’événement a été célébré lors d’une cérémonie officielle en présence de Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, et de l’Altesse Royale Jigme Namgyel Wangchuck, confirmant l’importance symbolique et politique de ce projet. Pour Aya Miyaguchi, présidente de la Fondation Ethereum, il s’agit d’une « étape historique », et d’un exemple inspirant de convergence entre valeurs fondamentales et innovation technologique.
Vers une souveraineté numérique globale, portée par la blockchain
Le système NDI du Bhoutan, désormais pleinement opérationnel, permet aux citoyens de stocker, contrôler et partager leurs données personnelles de manière sécurisée grâce à un mécanisme auto-souverain. Une avancée majeure dans un contexte mondial où les enjeux liés à la protection des identités numériques et à la cybersécurité ne cessent de croître.
Au-delà de la sécurité, c’est tout un écosystème local que cette initiative pourrait dynamiser. Le PDG de Druk Holding and Investments, bras financier stratégique de l’État, souligne que cette infrastructure ouverte permettra de développer des applications décentralisées (dApps) spécifiques au Bhoutan, encourageant l’émergence d’une communauté de développeurs locaux. Ethereum devient ici un levier de transformation économique et sociale, et pas seulement un outil technologique.
Ce projet pourrait servir de modèle pour d’autres États en quête de souveraineté numérique, notamment ceux qui souhaitent se libérer des infrastructures centralisées, souvent contrôlées par des géants technologiques étrangers. Avec une migration complète prévue d’ici le premier trimestre 2026, le Bhoutan pourrait bien être en train d’écrire une page fondatrice de la gouvernance numérique du XXIe siècle.
Conclusion:
En s’appuyant sur Ethereum pour son système d’identité numérique, le Bhoutan franchit une étape stratégique vers une gouvernance numérique plus ouverte, résiliente et auto-souveraine. Ce choix audacieux positionne ce petit pays comme un précurseur mondial, bien au-delà de son poids démographique ou économique.
La question désormais : d’autres nations oseront-elles suivre cet exemple en adoptant une infrastructure blockchain publique pour leurs services d’État ? L’heure est venue d’observer si cette initiative isolée peut catalyser un changement systémique à l’échelle mondiale.
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