Dette publique : outil de progrès ou levier de contrôle ? Le vrai coût d’un système sans garde-fous

Publié le 09/09/2025

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Gabriel reyjal

Gabriel reyjal

Dette publique outil de progrès ou levier de contrôle Le vrai coût d’un système sans garde-fous

Dette publique : outil de progrès ou levier de contrôle ? Le vrai coût d’un système sans garde-fous

« L’État ne rembourse jamais sa dette, il la reconduit. » Cette affirmation, reprise par cinq économistes d’Attac et de la Fondation Copernic dans Le Monde, remet en question les discours alarmistes sur la dette publique. Alors que plus d’un tiers des dépenses publiques françaises sont aujourd’hui financées par l’endettement, et que les garde-fous budgétaires traditionnels ont disparu, une question cruciale se pose : la dette est-elle encore un simple outil économique ou est-elle devenue une arme politique au service d’un pouvoir étatique renforcé ? Un retour historique et structurel s’impose pour en mesurer les enjeux.

L’évolution monétaire, une fracture dans le pacte démocratique

Depuis la fin du système de Bretton Woods en 1971, les États émettent une monnaie purement fiduciaire, délestée de tout ancrage matériel comme l’or. Cette transformation radicale a permis aux gouvernements de financer leurs politiques non plus par l’impôt, mais par création monétaire et endettement massif. Ainsi, selon Alexandre Stachtchenko, le recours excessif à la dette contourne indirectement le consentement démocratique, traditionnellement exprimé à travers l’impôt.

Historiquement, les contraintes budgétaires agissaient comme freins naturels au pouvoir de l’État. Lever l’impôt impliquait une forme de contrat social, tandis que l’endettement dépendait de la confiance des créanciers. Mais ce fragile équilibre a été rompu. Le financement sans limite par la dette a remplacé la responsabilité budgétaire, permettant à l’État de dépenser sans obtenir l’aval explicite de ses citoyens.

De plus, les taux d’intérêt maintenus artificiellement bas depuis la crise de 2008 ont accéléré ce processus. En rendant l’emprunt quasi gratuit, les banques centrales ont ouvert la voie à une fuite en avant de l’endettement, encourageant les États à refinancer leur dette à l’infini. Une dynamique qui, selon certains analystes, affaiblit la souveraineté populaire au profit d’un pouvoir technocratique et centralisé.

Dette perpétuelle, faux débat et vrais risques

Les économistes d’Attac remettent en cause le mythe d’une dette qui pèserait sur les générations futures. Selon eux, la dette publique n’est jamais réellement remboursée : elle est simplement reconduite, avec une durée moyenne d’environ 8 ans. Le vrai coût pour l’État ne réside donc pas dans le capital, mais dans la charge d’intérêt, elle-même historiquement basse jusqu’à récemment.

Cependant, cette approche purement technique néglige l’impact structurel et politique de l’endettement. En s’affranchissant de toute contrainte budgétaire, l’État renforce son contrôle sur l’économie et les individus, notamment via des mécanismes de surveillance financière renforcés, justifiés par la gestion de la dette. Ce pouvoir accru peut évoluer vers des politiques plus intrusives, où la liberté économique devient conditionnée par la solvabilité et la traçabilité.

À long terme, cette spirale soulève un enjeu fondamental : la confiance dans la monnaie et dans l’État lui-même. La valeur de la monnaie fiduciaire repose uniquement sur la crédibilité du gouvernement. Or, en cas de crise de confiance ou de hausse brutale des taux d’intérêt, le modèle pourrait vaciller, exposant les citoyens à une inflation incontrôlée ou à une restructuration brutale de la dette.

Conclusion:

La dette publique n’est ni un monstre ni une baguette magique. Elle est un levier, dont l’utilisation excessive sans garde-fous peut éroder le socle démocratique et menacer la stabilité économique. Loin du discours apocalyptique ou de l’angélisme béat, il devient urgent de réinterroger collectivement le rôle de la dette dans nos sociétés modernes.

Et si, au lieu de diaboliser ou d’ignorer la dette, nous exigions une nouvelle transparence démocratique sur son usage et ses finalités ? Le débat reste ouvert.

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