Dans un rapport stratégique de 166 pages publié cette semaine, le groupe de travail crypto de la Maison-Blanche sous Donald Trump dévoile sa vision pour réguler l’écosystème des actifs numériques. L’ambition est claire : faire des États-Unis la capitale mondiale des cryptomonnaies, en rompant avec les approches précédentes jugées trop restrictives. Entre refonte réglementaire, clarification des rôles institutionnels et soutien à l’innovation, cette nouvelle doctrine marque un virage significatif dans la politique crypto américaine.
Une architecture réglementaire ambitieuse et différenciante
La première pierre du projet Trump repose sur une distinction claire entre la SEC et la CFTC. Jusqu’ici source de confusion et d’instabilité juridique, le partage des compétences devient central : la CFTC se verrait attribuer le contrôle des marchés spot pour toutes les cryptos ne relevant pas du statut de « securities », tandis que la SEC resterait compétente sur les titres financiers numériques. Cette clarification est perçue par de nombreux acteurs comme un soulagement pour le secteur, en quête de règles claires depuis des années.
Côté bancaire, les recommandations proposent un alignement entre les obligations de fonds propres et les risques réels associés aux actifs numériques, plutôt qu’un rejet a priori des établissements impliqués dans le crypto. Ce changement de paradigme vise à normaliser la détention et la gestion d’actifs numériques au sein du système bancaire traditionnel. En parallèle, la garde, la tokenisation, l’émission de stablecoins et l’usage des blockchains sont explicitement désignés comme des activités bancaires potentiellement autorisées.
Autre point d’inflexion majeur : la fin de l’opération « Choke Point 2.0 », une initiative héritée de l’ère Biden qui, selon l’équipe Trump, consistait à priver l’écosystème crypto d’accès aux services bancaires. La Maison-Blanche affirme avoir mis un terme à cette stratégie, en prônant un cadre prévisible et ouvert aux innovations du Web3.
Stablecoins, fiscalité et souveraineté numérique au cœur des enjeux
L’administration Trump ne cache pas son soutien aux stablecoins privés, à condition qu’ils soient bien encadrés. Elle pousse à la mise en œuvre rapide du GENIUS Act, une législation conçue pour sécuriser l’émission et la circulation des monnaies stables tout en stimulant leur adoption. Cette orientation contraste avec les critiques et incertitudes qui ont dominé le sujet ces dernières années.
À l’inverse, les monnaies numériques de banque centrale (MNBC) sont explicitement rejetées. Le rapport appelle le Congrès à adopter une loi interdisant les MNBC, au nom de la protection des libertés civiles et de la vie privée. Une position ferme, qui tranche avec les expérimentations menées dans d’autres grandes économies comme la Chine ou l’Union européenne.
Sur le plan fiscal, l’équipe Trump propose un cadre plus favorable aux contribuables, incluant des clarifications pour les mineurs de cryptoactifs et une révision des obligations déclaratives. Enfin, en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, les recommandations insistent sur la nécessité d’éviter l’usage abusif des pouvoirs publics, tout en renforçant la clarté du Bank Secrecy Act (BSA).
Conclusion:
Ce document de la Maison-Blanche marque un tournant idéologique dans la régulation crypto aux États-Unis : moins de répression, plus de clarté et d’intégration économique. Avec cette stratégie, l’administration Trump espère séduire les investisseurs et les entreprises blockchain, tout en affirmant une souveraineté numérique à l’américaine.
Mais ce pari audacieux tiendra-t-il face aux exigences sécuritaires et à la pression internationale pour une régulation plus stricte des cryptomonnaies ? Le débat est lancé.
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