Moins de 24 heures après avoir formé son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté sa démission, provoquant un séisme politique et économique. Avec seulement 27 jours à Matignon, il devient le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. Cette instabilité politique chronique a immédiatement fait réagir les marchés : le CAC 40 chute de plus de 2 %, les banques dévissent, et les taux d’emprunt français s’envolent. Dans un contexte déjà tendu, cette démission fragilise davantage la gouvernance d’Emmanuel Macron et plonge la France dans une incertitude à haut risque.
Une démission express aux conséquences immédiates sur les marchés
C’est un véritable coup de tonnerre qui a frappé la scène politique française ce lundi matin. Moins d’un jour après avoir présenté son gouvernement, Sébastien Lecornu démissionne à la surprise générale, invoquant une impossibilité de gouverner dans un contexte de blocage partisan. Cette annonce, visiblement non anticipée par l’Élysée, intervient alors que la France enchaîne les crises politiques à un rythme record : cinq Premiers ministres ont déjà été nommés depuis 2022.
Les conséquences économiques ne se sont pas fait attendre. À l’ouverture des marchés, le CAC 40 a perdu plus de 2 %, glissant sous les 6 700 points, entraîné par la chute brutale des valeurs bancaires. Société Générale plonge de 5,78 %, BNP Paribas de 4,90 %, Crédit Agricole de 4,29 %, illustrant la nervosité des investisseurs face à l’instabilité politique française.
Dans le même temps, les tensions se sont également ressenties sur le marché obligataire. Le taux de l’OAT à 10 ans a bondi de 3,5 %, atteignant un niveau inédit depuis plus d’une décennie. L’écart de taux entre la France et l’Allemagne (le spread), baromètre de la confiance envers la dette souveraine française, a grimpé de 2 %, signalant une défiance croissante envers la trajectoire budgétaire de l’État.
Instabilité chronique, défiance des marchés et appel à la dissolution
Ce nouvel épisode met en lumière une situation institutionnelle de plus en plus intenable. En moins de trois ans, Emmanuel Macron a multiplié les changements à Matignon sans réussir à stabiliser l’exécutif. Faute de majorité absolue, chaque tentative se heurte à des impasses parlementaires, nourrissant l’instabilité politique et alimentant la défiance des marchés.
La réaction de la classe politique a été immédiate : la gauche comme la droite réclament la dissolution de l’Assemblée nationale, dans une rare convergence d’intérêts. Certains élus évoquent même la nécessité d’une démission présidentielle. Mais à l’heure où les regards se tournent vers Emmanuel Macron, l’Élysée reste silencieuse, accentuant le flou institutionnel.
Autre sujet de crispation : les indemnités accordées aux ministres du gouvernement Lecornu, pourtant restés en poste moins d’une journée. Chaque membre recevra jusqu’à 28 000 euros bruts, pour un total estimé à 500 000 euros. Une somme qui choque l’opinion publique alors que les Français font face à une inflation persistante et à un pouvoir d’achat en berne.
Conclusion:
En l’espace de quelques heures, la France s’est retrouvée sans Premier ministre, avec un gouvernement démissionnaire et des marchés en alerte. La crise politique se double désormais d’une crise de confiance économique, dans un contexte européen tendu. Cette instabilité structurelle, qui coûte des millions d’euros par an en indemnités, fragilise durablement la position française aux yeux des investisseurs.
Alors que le président Macron tarde à s’exprimer, une question brûle toutes les lèvres : quel cap peut encore prendre un pouvoir exécutif à ce point délégitimé ? Dissolution, remaniement, ou nouvelle crise institutionnelle : l’avenir immédiat de la Ve République reste suspendu à des décisions qui devront être prises dans les prochaines heures.
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