C’est une annonce qui pourrait bien chambouler les habitudes de millions de Français. Le taux du Livret A, qui rémunère actuellement à 2,4 %, devrait chuter à 1,6 % ou 1,7 % dès le 1er août 2025, selon les dernières estimations de la Banque de France. Il s’agirait de la plus forte baisse depuis 2009, en réponse à un ralentissement marqué de l’inflation. Mais alors que l’épargne réglementée reste un pilier pour de nombreux ménages, cette décision relance le débat sur l’attractivité du Livret A… et sur les alternatives à envisager.
Une chute annoncée : pourquoi le Livret A baisse-t-il autant ?
Le Livret A est recalculé deux fois par an, en janvier et en juillet, sur la base d’une formule mêlant taux d’inflation sur 12 mois glissants et taux interbancaire à court terme. Avec une inflation retombée à 1 % en juin 2025, la révision à la baisse était attendue. La Banque de France a recommandé un ajustement à 1,7 %, voire 1,6 %, conformément à cette formule de calcul qui vise à garantir une rémunération réaliste, sans effet d’aubaine pour les épargnants.
Ce repli marquerait un tournant. Après une phase de forte inflation post-Covid, le Livret A avait connu une série de hausses successives pour compenser la perte de pouvoir d’achat des épargnants. Fixé à 3 % en 2023, puis revu à 2,4 % début 2024, le produit entame donc une phase de normalisation alignée sur la désinflation en cours.
Mais cette normalisation a un coût psychologique. Depuis le début de l’année, les retraits sur les livrets A se multiplient : les sorties nettes ont atteint des niveaux inédits depuis 2009, signe d’un désamour croissant pour une épargne jugée peu rentable à l’heure où les placements dynamiques reprennent de la vigueur.
Quelles conséquences pour les épargnants et quelles alternatives ?
Avec une rémunération attendue de 1,6 %, le Livret A resterait symboliquement supérieur à l’inflation actuelle, ce qui préserve son rôle d’épargne de précaution. Mais dans un contexte où les Français cherchent à optimiser la rentabilité de leur épargne, cette baisse pourrait accentuer le report vers d’autres véhicules plus attractifs : comptes-titres, SCPI, assurances vie en unités de compte… ou encore cryptomonnaies, pour les profils plus audacieux.
Le gouvernement, tout en suivant les recommandations de la Banque de France, devra composer avec la perception populaire. Le Livret A n’est pas seulement un outil d’épargne : il finance aussi le logement social et les infrastructures publiques via la Caisse des dépôts. Un afflux ou un reflux massif de fonds peut donc impacter indirectement les finances publiques, en plus des portefeuilles individuels.
Quant au Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, son taux pourrait également être revu à la baisse. Si celui-ci reste encore nettement plus intéressant (jusqu’à récemment à 5 %), il est soumis aux mêmes dynamiques inflationnistes. Or, ce produit représente un filet de sécurité important pour plus de 10 millions de Français.
Conclusion:
La baisse du taux du Livret A au 1er août 2025 constitue bien plus qu’un simple ajustement technique : elle symbolise la fin d’un cycle inflationniste et force les épargnants à repenser leur stratégie. Si le Livret A reste pertinent pour des besoins de liquidité ou de court terme, il perd en attractivité pour ceux qui cherchent à valoriser leur capital à moyen ou long terme.
Face à cette nouvelle donne, les Français vont-ils tourner massivement le dos à l’épargne réglementée ? Ou continueront-ils à privilégier la sécurité, malgré des rendements en berne ?
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