Plus de 245 millions de dollars : c’est le montant astronomique mobilisé par l’industrie crypto pour le cycle électoral de 2024 aux États-Unis. Un chiffre révélateur d’une stratégie offensive qui vise à redéfinir les rapports de force traditionnels à Washington. Avec la création du Fellowship PAC et le soutien actif d’acteurs comme Coinbase ou les frères Winklevoss, la cryptosphère entend désormais peser directement sur les choix politiques de l’administration Trump, en fonction depuis janvier 2025. Une offensive sans précédent, entre lobbying assumé, influence électorale et guerre d’image réglementaire.
Une mobilisation financière sans précédent au service de la crypto-politique
Depuis le début de la présidence Donald Trump en 2025, l’industrie des cryptomonnaies a accéléré son ancrage dans les cercles de pouvoir américains. Le Fellowship PAC, lancé le 15 septembre 2025, illustre cette volonté de structurer un lobbying durable et influent. Doté de plus de 100 millions de dollars, ce comité d’engagement indépendant se veut le bras politique des défenseurs de l’innovation blockchain, tout en assurant qu’il agit de manière transparente et non partisane. S’il ne communique pas directement avec les candidats, son objectif est clair : favoriser un cadre législatif propice au développement crypto sur le sol américain.
Ce PAC n’est pas seul. L’écosystème s’appuie sur d’autres structures de poids, comme Fairshake, qui aligne déjà 116 millions de dollars en vue des élections de mi-mandat de 2026. Ces comités sont alimentés par les géants du secteur – Coinbase, Kraken, Robinhood – dont certains n’hésitent pas à investir massivement : plus de 10 millions de dollars pour l’inauguration de Trump en janvier 2025, 5 millions de la part de Ripple. Des montants qui soulèvent des inquiétudes sur la nature des liens entre la Maison-Blanche et la cryptosphère.
Les rumeurs d’implication des frères Winklevoss, fondateurs de Gemini, et de Coinbase dans le financement du Fellowship PAC, bien que non confirmées, contribuent à renforcer cette impression d’un écosystème en pleine opération de séduction politique. Objectif affiché : faire des États-Unis la capitale mondiale de la cryptomonnaie, en garantissant aux entrepreneurs du secteur un environnement réglementaire stable, favorable et innovant.
Vers une “capture réglementaire” de l’administration américaine ?
Si cette stratégie d’influence trouve un écho croissant au sein du Congrès – près de 300 parlementaires pro-crypto y siègent actuellement, selon Stand With Crypto – elle suscite également de vives critiques dans les milieux démocrates et parmi les groupes de surveillance. Élisabeth Warren a ainsi dénoncé un gouvernement qui, selon elle, “vend son influence aux plus offrants”. Une attaque directe contre une administration Trump jugée perméable aux intérêts des grandes fortunes crypto.
Les liens se tissent aussi dans l’ombre, comme en témoigne la nomination de Chris LaCivita, ex-codirecteur de campagne de Trump, au conseil consultatif de Coinbase. Ces passerelles entre sphère politique et industrie financière nourrissent les soupçons d’une “capture réglementaire”, où les régulations ne seraient plus dictées par l’intérêt général, mais par les puissances économiques du Web3.
Ce climat a pourtant déjà produit des effets concrets. En mars 2025, la société Ripple parvenait à un accord mettant fin à sa longue bataille judiciaire avec la SEC, quelques mois seulement après avoir contribué généreusement au comité présidentiel. Une chronologie troublante qui alimente les critiques sur l’impartialité de l’État face aux puissances financières. Dans ce contexte, l’annonce du stablecoin USAT par Tether, clairement conçu pour conquérir le marché américain, peut être vue comme une validation de cette nouvelle ère crypto-friendly.
CONCLUSION – Une démocratie à l’ère du capital politique algorithmique
À travers cette mobilisation financière et stratégique, l’industrie des cryptomonnaies démontre qu’elle ne souhaite plus simplement influencer les lois, mais participer activement à leur élaboration. En s’imposant comme un acteur incontournable du jeu politique, elle redéfinit les frontières entre innovation technologique et démocratie représentative.
Mais cette influence croissante soulève une question essentielle : la régulation du futur doit-elle être dictée par ceux qui en profitent ? La montée en puissance des PAC crypto, à la croisée des intérêts économiques et de la souveraineté politique, pose les bases d’un débat crucial pour l’avenir de la démocratie américaine… et bien au-delà.
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